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À l'origine

" Arrêter le voyage c'est mourir ", proverbe gitan

Jérusalem

 

 

Terminus en gare routière de Jérusalem.

 

Notre taxi emprunte Jaffa Road, une des plus vieilles artères qui mène aux portes de la vieille ville, nous longeons les chantiers de construction du tramway maintenant laissés en suspens. Les bâtisses et immeubles modernes éclairés par la douce lumière orangée des lampadaires défilent sous nos yeux, qui peuvent déjà témoigner de l'action humaine à travers le temps.

La quiétude baigne la cité sacrée qui respire au rythme de Shabbat, la circulation est fluide, les trottoirs quasi déserts et les stores des commerces baissés. Pourtant, la vie et l'agitation semblent reprendre au fur et à mesure que nous approchons de la porte de Jaffa, magnifiquement éclairée. Au delà, s'étend la Vallée du Kidron et, plus proche en contre-bas, la légendaire cité de David, site le plus ancien de Jérusalem, pour l'instant tapie dans l'ombre. Seules les lumières des habitations parsèment les collines, mais un élément, au sommet des collines, attire mon attention, est-ce le mur ? Le mur de l'Apartheid, je ne cherche pas plus pour l'instant, il faut se débarrasser de nos sacs...

 

Tandis que nous descendons les marches des ruelles pavées, lustrées à force de passages incessants, prenant garde de ne pas glisser, je ressens déjà l'atmosphère très particulière, la ferveur qui anime le coeur de la vieille ville. Des hommes pressés vêtus de noir de la tête aux pieds, le regard droit, descendent eux aussi précipitamment au milieu des touristes et autres habitants du quartier. Les uns flânent devant les échoppes, les autres, soigneusement apprêtés et l'air détendu, se réjouissent à l'idée de profiter de leur temps libre.

Le temps de trouver l'auberge et de s'installer, la foule s'est dissipée, tous les stores abaissés. Une question existentielle s'impose alors à nous, où manger un morceau un vendredi soir de Shabbat? Après avoir parcouru les rues de long en large, maintenant résolument désertes, nous sommes contraintes de nous contenter de quelques feuilles de salade et d'une assiette de riz dans un des seuls petits restaurants ouverts, le prix saura dissuader notre petit estomac! Une fois dans le dortoir mixte, bruyant et étouffant, différentes images et impressions m'envahissent et me mettent mal à l'aise... les jeunes soldats au poste frontière à Eilat, les postes de surveillance au sommet des massifs montagneux du désert du Neguev, la vue du Mur parcourant les collines, les Juifs orthodoxes au regard froid... assez pour aujourd'hui, la belle Jérusalem nous dévoilera toutes ses merveilles demain.

 

 

Mont des Oliviers

Vue sur le cimetière juif du Mont des Oliviers

 

 

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